Les cours à Concordia (Automne)

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J’ai un peu traîné pour écrire cet article, mais pour de bonnes raisons !

Comme je vais l’expliquer plus loin, la période de septembre n’a pas été la plus stable au niveau de l’emploi du temps, et il fallait que je sois sûr d’en avoir un définitif avant d’en parler. C’est maintenant le cas. Puis fin septembre et début octobre, les projets se sont enchaînés. Pas facile de trouver le temps d’écrire (entre 2 articles sur Chicago) !

À la base je voulais aussi inclure une visite de l’énorme campus avec des photos, mais je n’arrive pas à prendre le temps de les faire, et puis l’article aurait été trop long. Ce sera pour le prochain.

Associations

Je commence doucement, avec une présentation de la vie associative.

Il y a une multitude d’associations étudiantes à Concordia. Pour tous les goûts, surtout dans la faculté d’Ingénierie (drones, hacking, robots…). Elles sont toutes rassemblées sous l’égide de l’ECA: L’Association d’Ingénieurie et Informatique.

En début d’année il y a un forum, où tous les élèves peuvent les rencontrer. Victor et mois avons fait la connaissance du vice-président de la  » Concordia French society » (Société Française de Concordia). Sympa le dépaysement ;). Ils organisent souvent des évènements (surtout après la victoire des bleus). On ira y faire un tour.

Victor fait aussi maintenant partie de la Société d’Analyse de Données/Big Data. Je n’ai pas vraiment compris ce qu’il faisait au quotidien, mais j’imagine que ça tourne autour de hackathons et d’entraînements pour postuler dans de grosses boîtes de l’IT.

Toutes ces associations sont répértoriées sur le site internet de Concordia (ici). Une bonne stratégie peut être de s’abonner aux pages Facebook/Twitter de celles qui sont intéréssantes, pour être au courant de leurs actualités et évènements avant même d’être sur place.

Cours

J’avais mentionné dans cet article avoir eu de la chance pour faire valider mon panier de cours (nous avons le choix entre une vingtaine de cours pré-séléctionnés par Epitech). J’étais plutôt content, car les cours avaient l’air intéréssants, et surtout, aucun de ceux que j’avais séléctionné n’avait de liste d’attente.

En fait, une fois entré dans le bain début septembre, j’ai dû revoir ma stratégie et mes acquis.

Pré-requis

Dès les premiers jours, deux professeurs parmi les trois cours que j’avais sur le semestre nous ont mis un gros avertissement par rapport aux pré-requis nécéssaires pour suivre leur cours. Les pré-requis, ce sont les connaissances supposées acquises lors des années précédentes. Et comme Concordia a un enseignement beaucoup plus théorique qu’Epitech, il y a toute une partie physique/mathématiques assez poussée, que nous ne possédons pas.

C’est donc en partie pour cela que j’ai finalement choisi de ne pas suivre ces deux cours (Animations pour jeux-vidéo, qui demande pas mal de théorie en physique, et mécanique des fluides; et Architecture de l’ordinateur, qui demande beaucoup de mathématiques, et dont le professeur a été noté à peine 1,9/5 sur notemonprofesseur.com…).

Places libres

L’autre raison qui a motivé mon choix est que de nouvelles places se sont libérées dans les cours qui étaient en liste d’attente ! Il faut en effet savoir que pendant les 2 premières semaines de septembre (jusqu’au 17), chaque élève peut s’inscrire et se désinscrire des cours comme il le souhaite. Avec 50 000 élèves à Concordia ça fait pas mal de mouvement, qu’il faut monitorer avec attention !

Bref, j’ai donc remplacé ces deux cours par ceux d’Architecture logicielle, et d’Intelligence Artficielle (très prisé, à tel point qu’ils ont augmenté les capacités en cours de route).  Il a fallu rendre visite assez souvent à Karisha, la responsable des étudiants internationnaux. Je ne la remercierai jamais assez pour sa disponibilité et ses précieux conseils.

Bon, au final, ça ressemble à quoi ?

À ça !..

Blague à part, ça dépend des cours. Pour l’instant (1 mois et demi après la rentrée), tout reste largement abordable pour des étudiants Epitech. De manière générale il y a beaucoup de redite, mais de façon plus théorique, plus formelle. Ce que nous avons fait à Epitech sous forme d’auto-apprentissage et de projets, on le refait ici en posant des processus et formulant des concepts.

Pour chacun des trois cours nous avons 2h30 de cours magistral en amphitéâtre, et 2h de classe en laboratoire. Et beaucoup de travail personnel.

Le cours d’Architecture logicielle reprend les processus de conception logicielle et de la Programmation Orientée Objet (avec, non pas du C++ mais… du Java…). Il y a beaucoup de recoupements avec le module UML d’Epitech, mais on approfondit. Il y a un « gros » projet en groupe sur le semestre: réaliser une application web de gestion de bibliothèque avec serveur central et clients. Il est plus compliqué en fait de gérer la taille du groupe (8 personnes) que le projet en lui-même, qui serait plus facilement réalisable en solo ou à deux…

Le cours d’Intelligence Artificielle (IA) explore des concepts relativement nouveaux pour les étudiants Epitech: Algorithmes de recherche spatiale, Machine & Deep learning (Classification, Réseaux neuronaux). Plusieurs mini-projets expérimentaux sont à réaliser, en groupes de deux (implémentation d’algorithmes). La professeure est très sympathique, et les concepts sont très bien expliqués. Je recommande vraiment ce cours si vous arrivez à avoir des places.

Enfin, le cours d’Initiation au dévelopement de jeux-vidéos (JV) est mon préféré. On y parle gestion d’une équipe de développeurs, Game et Level Design, études de marché et mécanismes principaux du JV. J’ai déjà expérimenté beaucoup de ce que nous apprenons dans ce cours l’année dernière, en stage dans un studio de développement de JV, mais encore une fois, nous approfondissons. Les projets consistent en la réalisation de petits jeux-vidéos en solo (space shooter 2D, 3D) ou de documents officiels (Game Design Document), et surtout un gros jeu à réaliser sur le semestre en groupe de 8. Très intéréssant pour apprendre Unity. Attention cependant, ce cours est plutôt facile au niveau du contenu, mais il est très chronophage ! Les projets s’enchaînent, et à chaque fois il faut bien 4-6 journées complètes pour boucler le jeu-vidéo en question sur Unity.

Pour l’instant, la masse de travail est gérable, il faut dire que j’ai évité la catastrophe du rattrapage forcé des concepts bac+3 de math/physique en changeant de cours. J’ai donc un peu de temps pour travailler sur l’EIP, plus quelques projets personnels, et visiter la ville avant les froids polaires de l’hiver. Avec tout ça on oublie les grasses matinées par contre.

Examens

Nous avons déjà eu les 1ers examens ! Nous avons 3 périodes d’exames, une mi-octobre, une mi-novembre et une début décembre.

Mon ressenti personnel à ce sujet est qu’il ne faut pas se faire surprendre par cet exercice que nous n’avons pas connu depuis le bac, il y a 3 ans. À Epitech en effet, nous n’avons pas d’examen vraiment théorique avec seulement un papier et crayon à disposition. Tous les examens se font sous forme de programmes à coder sur ordinateur.

Ici, c’est très différent. D’une part les cours sont plus théoriques. Il faut donc bien connaître les différents modèles, algorithmes, architectures, là où une recherche google suffisait à Epitech.

D’autre part, j’ai l’impression que de manière générale les cours sont moins « ordonnés » au Québec/Canada/Nord-Amérique qu’en France. Encore une fois, c’est un ressenti strictement personnel (et d’une personne (trop?) rigoureuse, donc peut-être un peu biaisé ;)). Là où en filière générale française (lycée), nous avions des cours très cadrés (intro, sommaire, parties, conclusion), j’ai l’impression qu’ici les professeurs prennent un peu les parties du cours dans l’ordre qu’ils veulent, sans continuité.

C’est d’ailleurs un comble, pour un cours d’Architecture logicielle, de ne pas avoir de plan défini…

Est-ce seulement une coincidence dans les cours que j’ai choisi, ou une généralité pour toutes les matières ? Je ne pourrai pas le savoir. Toujours est-il que quelques jours avant les examens, il est bon de rassembler ses notes, les réordonner/réécrire et vraiment les revoir à fond en mémorisant les concepts. Pas si facile, quand on apprend pendant 3 ans à avoir une tête bien faite (et internet) plutôt que bien remplie !

L’avantage est que les exams ont tous la forme de QCM. Pas de mauvais point sur ma rédaction en anglais donc.

Conclusion

Pour conclure, je donnerais le conseil suivant aux futurs étudiants à Concordia: choisir ses cours est un savant dosage des composants suivants:

• Intérêt personnel pour la matière enseignée.
  
• Pertinence de l’enseignement spécialisé à Concordia. Je m’explique. Certains cours de Concordia sont très spécialisés et valent très certainement le coup, car on ne les trouve pas ailleurs (je pense à Image Processing, Pattern Recognition, …). Pour augmenter sa valeur sur le marché du travail, il peut être pertinent de profiter de l’opportunité d’étudier ces cours à Concordia !
• Difficulté des pré-requis, des rattrapages qu’ils vont occasioner, et du coup du temps qui va leur être consacré, au détriment du :
• Temps à consacrer à des activités « annexes » mais que je considère tout de même importantes: EIP, job (freelance ?), projets personnels, associations, tourisme et culture, compétitions (je reparlerai sûrement de ce dernier point).

Rassurez-vous, après avoir assisté au cours d’Intelligence Artificielle vous pourrez vous même programmer une IA qui choisit à votre place les cours du semestre d’hiver !