L’arrivée
Quasiment 500 ans après Jacques Cartier, je (re)découvre l’île de Montréal, cette fois pas depuis la barre d’une caravelle, mais du hublot d’un Boeing 777.
Je ne suis pas accueilli par les Indiens mais par un officier des douanes, qui me tend mon Permis d’Etudes, préparé à l’avance. Il faut pour cela s’enregistrer quelques jours avant le départ auprès d’Accueil Plus, un service gratuit destiné aux étudiants internationnaux et qui allège le temps d’attente de délivrance du PE. Je n’ai passé que 5 minutes dans la salle des douanes !
Ne pas hésiter à aller remercier Accueil+ en personne du bon boulot qu’ils font, à leur stand dans le hall des arrivées un peu plus loin. Ils donnent en plus pas mal de documentation sur la ville et conseils. For free !
Après ça, grande sensation de liberté au passage des portes de l’aéroport, puis à l’arrivée dans le centre-ville (via navette). C’est pas tous les jours qu’on sort enfin du métro parisien et qu’on débarque à l’autre bout du monde !
Déjeuner au centre Eaton, où je retrouve un ami. On habite à 400m d’écart en France; au Québec le monde est très petit, m’a t-on prévenu, et il y a enormément de français. Pour le dépaysement, du moins linguistique, il vaut mieux partir ailleurs ! Mais ça a ses avantages, notamment celui de se sentir un peu moins seul dans l’inconnu.
J’aurai sans doute l’occasion de reparler du centre Eaton en détails, en tout cas il s’agit d’une des parties des fameux souterrains de Montréal. On y trouve un merveilleux « Food court », rassemblement de dizaines de restaurants, du thaïlandais au grec en passant par le pizzaïolo.
Puis direction la chambre Airbnb que j’ai louée en attendant de trouver un logement définitif pour l’année. J’ai choisi un quartier un peu plus excentré (Hochelaga), pour voir ce que donnait la vie dans les coins un peu moins actifs de Montréal.
Je ne sais pas s’ils me liront un jour, mais mon hôte, Mathieu, ainsi que mes collocs d’Airbnb sont très sympa. Peut être que pour ceux qui n’ont pas d’expérience en collocation, une chambre temporaire en colloc dans un Airbnb peut permettre de se faire une idée des points positifs et négatifs.
Là aussi, on reste en majorité bleue-blanc-rouge, puisque Morgane et Pierre viennent également de débarquer de France pour PVT et études.
A l’assaut
Au lendemain, une dure mission commence: la recherche de la perle rare dans laquelle je vivrai pendant 1 an !
A part ça, il faut aussi penser à tout le reste. Je recommande fortement (c’est comme ça que je fonctionne du moins), de préparer une grosse checklist des formalités à accomplir à l’arrivée, ainsi qu’un rassemblement de liens, de contacts, de prix… C’est beaucoup plus posé de préparer ça avant le départ avec un internet qui fonctionne, plutôt que de perdre du temps dans la ville.
Et par reste, j’entends :
- Formalités à Concordia
- Assurance sociale (RAMQ)
- Carte de transport à tarif réduit
- Ouverture de compte en banque/téléphonique/NAS (sécu. sociale)
Concordia
C’est l’un des trucs les plus intéréssants parmi les autres devoirs à effectuer durant la semaine : vadrouiller dans Concordia et accomplir les différentes formalités. Car le campus est GENIAL. Je vais préparer un post séparé, car il y aura beaucoup de choses à dire, une fois que je connaîtrai mieux.
En attendant, il m’a fallu aller chercher ma carte d’étudiant, et apprendre qu’elle coutaît 12$.
Passer aussi à l’International Student Office (ISO) pour obtenir quelques infos. Toutefois, en cette période de forte affluence de nouveaux étudiants, ce sont des volontaires étudiants qui tiennent le bureau, et ils n’ont pas l’air de savoir grand chose. En tout cas le jeune homme sur lequel je suis tombé ne m’a rien appris de plus que ce que j’avais déjà lu sur internet. Faut dire que je comprenais pas grand chose avec l’accent. :/
Le tout en anglais evidemment, car Concordia est une école anglophone. Je me suis rendu compte des lacunes que je posséde en expression orale, là où je n’ai presque aucun soucis à l’écrit. Rendez-vous dans 10 mois pour voir si j’ai toujours des difficultés !
Assurance sociale
Si vous avez lu mon précédent post, vous êtes déjà au courant de la galère que représente cette partie du dossier d’un immigré français au Québec. Et bien c’est presque aussi pénible une fois arrivé.
Entre le 13 et le 28 août, il est bon de savoir qu’il faut prendre obligatoirement rdv auprès de la RAMQ pour obtenir sa carte de sécurité sociale définitive. Ils organisent ça pour contrer les périodes de fortes affluences. J’y suis allé sans savoir et pensant ressortir avec mon sésame, mais il a fallu que je prenne rdv pour la semaine prochaine.
J’aurai tellement galéré pour obtenir cette carte que je souhaiterais presque tomber malade pour pouvoir l’utiliser, lol.
OPUS Card (Transport)
Le métro Montréalais est plutôt efficace, du peu que j’ai pu en apercevoir jusque là, en tout cas très rapide. Il faut pour y accéder recharger une carte, la carte OPUS, avec soit des nombres de trajets individuels, soit des périodes de temps (24h, 1 semaine, 1 mois…).
Il existe une carte au tarif réduit (-40%) pour les enfants, seniors et étudiants. C’est la carte OPUS avec photo. Deux moyens pour l’obtenir : soit la commander sur internet via la plateforme de Concordia, soit aller la chercher directement au bureau des transports à la station centrale.
J’ai choisi la seconde solution, plus simple et directe à mes yeux. Noter qu’il faut quand même avant passer à Concordia pour avoir une attestation de scolarité, justificatif demandé par la Société des Transports Montréalais.
Après obtention de la carte, il faut encore la recharger (avec les tarifs à -40%, donc). Là aussi, il faut le savoir, mais il n’est pas possible de « consommer » un forfait d’1 mois avant le 1er dudit mois… En payant le forfait d’1 mois le 21 août, je suis donc condamné à attendre le 1er septembre, et prendre un forfait d’1 semaine dans la foulée.
Comptes
Expatriation est souvent synonyme d’ouverture de comptes bancaires et téléphoniques.
Je me suis beaucoup taté, ai lu beaucoup de forums, et pesé le pour et le contre. Au final, je souhaite tenter la simplicité, et si possible minimiser les ouvertures de compte dans tous les sens.
Pour la banque, j’ai souscris depuis longtemps en France à N26. C’est un service néo-bancaire, beaucoup plus flexible que les banques traditionnelles, et qui permet surtout de payer à l’étranger sans frais supplémentaires (*). Je verrai si j’ai vraiment besoin d’ouvrir un compte au Canada (processus néanmoins ultra simple, il paraît, et gratuit si on trouve une offre promotionnelle intéréssante). Peut être que cela sera obligatoire quand je devrai payer le loyer. En attendant, N26 me permet de garder ma carte française, et ne pas rentrer trop dans le système très différent des nord-américains.
Pour le forfait téléphonique, c’est pareil, je garde mes habitudes. Je suis chez Free, qui a l’avantage de proposer Appels/SMS illimités + 25Go/mois d’internet à l’étranger. On verra bien jusqu’à quand ça tient, mais si je peux éviter d’investir dans un forfait canadien à 50$ pour 2 ou 3 Go, c’est top. Les télécommunications coûtent extrêmement cher au Canada ! L’inconvénient est que je garde mon numéro français, parfois ça fait un peu peur aux habitants locaux qui doivent me rappeler, et qui peuvent donc avoir un surcoût. Pour l’instant je gère pas mal de contacts via Whatsapp/Messenger et mail gratuitement.
Au quotidien, la banque, les télécoms sont des sujets qui reviennent très frequemment dans les conversations. Je pense qu’il faut vraiment passer du temps pour étudier les différentes solutions, et aviser en connaissance de cause selon ses besoins. Si je veux travailler et me faire payer il me faudra bien sûr un compte bancaire au Canada !
(*) En devises étrangères, paiement chez le commerçant sans frais, retraits au distributeur à 1,7% du montant, selon brochure tarifaire en 2018. Pour les retraits c’est à mes yeux bien mieux que ce que propose n’importe quelle banque traditionnelle, à savoir souvent un taux fixe quel que soit le montant retiré + un taux variable plus élevé que 1.7%.
Conclusion
Vaut mieux avoir une bonne paire de baskets pour courir dans la ville dans tous les sens pour réunir ses papiers, trouver une maison et se promener, dans les quelques heures quotidiennes qu’il reste !
Je vous laisse ici, je pars entamer une bonne Budweiser pour le 5 à 7, heures de l’apéro montréalais !
2 Replies to “L’arrivée”
Have a break, have a Bud ! mon fils, pour reprendre des forces et du courage !
Santé !
Très bons les 1er billets du blog : on s’y croirait (souvenirs…) ! Un peu + de photos, please…
Bises. Dad
Merci ! Plus de photos arriveront quand je serai libre de vadrouiller serein avec une vraie maison 😉
Aujourd’hui je pars en exploration des souterrains, il devrait y avoir quelques trucs intéréssants.