Préparation

Préparation

Billet numéro 1 ! Il correspond à l’étape qui n’est pas la plus agréable, tant les préparatifs pour un voyage d’un an sont nombreux (plus qu’on ne le pense !).

La rentrée universitaire est fixée au 5 septembre 2018. Ca laisse un intervalle de temps de 5 mois, depuis la réception de l’acceptation à Concordia. Pas beaucoup pour effectuer toutes les démarches administratives nécéssaires lors d’une expatriation d’un an.

En effet, bien qu’ayant noué de nombreux partenariats avec la France, le Québec reste une région assez stricte en matière d’immigration. Récap des formalités nécéssaires :

  • Lettre de banque, importante pour les démarches qui suivent. Elle doit être correctement formatée, à la virgule près selon les modèles qu’on trouve sur le site du gouvernement quebécois.
  • Certificat d’acceptation du Québec (CAQ). Le visa d’études accordé par le Québec à tous les étudiants étrangers pour quelques mois.
  • Permis d’études (PE). Accordé par le gouvernement fédéral du Canada, lui. Et oui, le Québec bénéficie d’une grande autonomie, il faut donc doubler la démarche d’obtention des papiers auprès de deux gouvernements…
  • Une assurance maladie. Car se soigner outre Atlantique, ça coûte cher.
  • Entre temps, rien à voir avec l’immigration, mais il faut sélectionner ses cours pour les deux semestres à Concordia.
  • En bonus, permis de conduire international

Allez, c’est parti pour les détails de chaque papier.

CAQ

Le Canada est l’un des pays qui attire le plus d’immigrés (politiques ou économiques), du fait de sa stabilité. De plus en plus l’immigration est choisie, c’est à dire qu’il faut justifier d’un interêt pour le pays en décidant d’émigrer au Canada. Et c’est pour ça que les dossiers de demande de visa sont épluchés à la loupe.

1er conseil à destination des futurs étudiants à Concordia : dépechez-vous, mais pas trop. Dès la reception de la réponse de Concordia, sabrez le champagne, bravo ! soyez à jour dans la tête, il faut connaître les démarches à effectuer et les deadlines. Mais ne vous ruez pas sur le formulaire de demande de CAQ, attendez l’amont des Relations Internationales (RI) à Epitech. Depuis quelques années Epitech envoie des lettres de sponsor pour appuyer les demandes de visa des étudiants qui partent au Québec. J’ai demandé mon CAQ avant de la recevoir, et ça m’a valu quelques sueurs froides, dans la peur que ma candidature ne passe pas sans cet appui.

Il faut être réactif, car les délais d’attente de réponse de la part du gouvernement quebécois sont très longs (réponse 1 mois et demi après l’envoi). Donc en cas de refus, ce qui a été mon cas, on a le temps de refaire une demande, mais pas deux avant le départ.

Si la réponse est négative, il vaut mieux en parler aux collègues qui partent aussi à Montréal, et aux RI. Elles sont en contact avec Concordia et peuvent peut être faire quelque chose si le refus concerne les documents de l’école. Pour ma part c’était la signature « trop pixellisée » sur la lettre d’acceptation de Concordia. Il a fallu patienter quelques semaines au téléphone et mails, mais tout est rentré dans l’ordre rapidement, comme tout le monde a été réactif. (Merci encore aux RI <3).

Permis d’études

Une fois qu’on reçoit la validation du CAQ, le plus gros est passé. Reste à demander au gouvernement fédéral le Permis d’Etudes. J’ai l’impression qu’ils sont un peu moins stricts et plus rapides (2 semaines pour la délivrance). Mais il faut passer quand même une grosse demie journée pour rassembler tous les docs à scanner et remplir les 10 formulaires. L’important est de respecter ce qu’on a indiqué dans le CAQ, au cas où les gouvernements comparent et trouvent un coquille qui mettrait en péril un beau voyage d’études.

Bref, on valide, on signe electroniquement (bravo au gouvernement fédéral canadien, toutes les démarches sont complètement dématerialisées, au contraire du gouvernement provincial québecois pour lequel il faut malheureusement envoyer par la poste une grosse enveloppe), on paye (120$), et on choisit ses cours à Concordia en attendant la réponse.

Les cours à Concordia

J’ai eu enormèment de chance pour cette partie là, puisque je voulais suivre les cours de jeu vidéo (j’adore le game dev), et ce sont les moins prisés dans le département ComputerSciences. J’aurais aimé profiter des cours d’IA mais j’ai dû abandonner l’idée.

En effet, les cours partent très très vite. Les autres epitech qui partent à Concordia ont eu enormément de dificultés à s’inscrire à certains cours hyper intéréssants, ont dû abandonner, chercher d’autres cours non autorisés par Epitech et moins intéréssants, négocier avec la responsable par mail/tél., bref, la débandade. J’ai pas vraiment de conseil là dessus, à part aimer le jeu vidéo (lol) et être prêt le jour où les inscriptions aux cours sont disponibles. Prévoir une bonne connexion et du calme car les serveurs de l’intranet de Concordia ont beaucoup de mal ce jour là.

Assurance maladie

Il existe un formulaire pour bénéficier du partenariat entre la sécurité sociale québecoise (RAMQ) et française (CPAM). Normalement Epitech envoie le formulaire précomplété, et là aussi il faut être rapide pour le faire tamponner par la CPAM. Sur place (au Québec), vous pourrez ensuite avoir une carte de sécurité sociale en montrant ce formulaire tamponné.

On a beaucoup galéré pour demêler le vrai du faux sur qui précisemment devait tamponner ce formulaire à la CPAM. Entre appels à la SMEREP/LMDE et CPAM départementale qui se renvoient la balle et relecture des 150 forums qui en parlent sans donner de réponse, difficile de savoir à quelle porte sonner pour avoir le précieux sésame.

Le meilleur moyen (pas le meilleur en fait, cf. 2 paragraphes plus loin), et j’aurais aimé le savoir dès le début, est de prendre rdv directement chez les Relations Internationales de la CPAM (à Bercy je crois), et d’y aller avec le formulaire. Ils donnent un coup de tampon, et on repart directement. Là perso, je leur ai envoyé mon formulaire par la poste il y a 1 mois et demi mais il a dû se perdre au fond de leurs tiroirs, car rien reçu depuis.

L’autre solution (celle que je vais privilégier en attente de retour de mon formulaire) est de souscrire à une assurance privée, à hauteur d’environ 30€ par mois.

EDIT: Pour Concordia les assurances privées ne marchent pas ! Rien ne sert d’en prendre une, si on a pas le formulaire de la CPAM, Concordia nous force à souscrire à son assurance, à hauteur de 100$/mois. Il faut donc que je tamponne ce maudit formulaire. Après moultes fouilles archéologiques dans l’internet et sur le réseau Epitech, j’ai réussi à trouver l’adresse mail du service Relations Internationales de la CPAM à Marseille. Et en 2h j’ai reçu mon formulaire tamponné et renvoyé. Alors que j’habite en Ile-De-France, et que j’ai déjà perdu une quinzaine d’heures en cumulé sur cette affaire. Il suffisait de choper n’importe quel mail regional du service RI, et en 2h tout est bouclé… (merci l’administration française, c’est vraiment pas du tout alambiqué comme parcours).

J’espère que pour les générations futures, le rassemblement des mutuelles étudiantes (SMEREP/LMDE) et de la CPAM sera bénéfique et évitera ce genre de contre-temps.

Bonus: Permis de conduire international

Bon à savoir : le permis de conduire français est valide au Québec durant la durée des études.

J’ai choisi de faire la demande d’un permis international car je prévoie quelques sorties extra-quebecoises au cours de mon année, et le permis français ne sera pas valide dans les autres provinces. Comme il y a un délai de 11 semaines pour l’obtenir, d’après le site de l’ANTS, il vaut mieux s’y consacrer à l’avance et au pire se le faire envoyer par la poste par la famille après réception si l’on est déjà parti.

C’est quasi-bon !

Avant/pendant/après tout ça, il ne reste (plus) qu’à préparer les dernières checklists : avion, habits, logement, forfaits téléphoniques, banque, valises…

Les démarches sont certes longues, mais elles permettent de se mettre dans le bain !

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