Le climat montréalais

Home sweet home! Après la fin du semestre à Concordia, il était temps pour moi de retrouver la France, ses fromages et ses gilets jaunes. C’est chose faite, et j’écris maintenant mes articles depuis le pays des Lumières. Je veux ici donner un aperçu du climat montréalais sur 9 mois, proposer une compilation des photos des saisons et aussi prodiguer quelques conseils aux nouveaux arrivants.

Sans transition, voilà une liste des mois que j’ai passé à Montréal.

Août

Très ensoleillé, très chaud (25 à 35°C).

Au Québec le climat est en règle générale plus continental qu’en France, qui bénéficie des douceurs marines du climat océanique. Toutes les saisons sont donc accentuées: des hivers plus froid (c’est connu…), mais également des étés légerement plus chaud. On passe donc le mois d’août en short, en t-shirt et en tongues.

Septembre

Ensoleillé, températures très agréables (20°C).

Avec du recul, septembre est assurèment un des mois les plus agréables de l’année. Il est synonyme de promenades dans les parcs et de soirées en terrasse et sur les rooftops!

Octobre

Vrai début de l’automne: mi pluie/mi soleil. 5 à 15°C.

En octobre on sort son manteau de mi-saison, et on profite des couleurs d’automne (cf. cet article, pour une promenade au parc Jean Drapeau: ?p=494).

Novembre

Pluies. 0 à 15°C.

Arrivent les premières neiges pour quelques jours dans le mois, qui fondent cependant assez rapidement. À cette période de l’année, il faut avoir préparé son équipement!

Plusieurs magasins pour acheter bottes, chaussettes (en laine de mérinos!) et manteau d’hiver:

• Atmosphère: Notre magasin de prédilection car nous habitions à côté. Une bonne adresse, qui propose des bons d’achat proportionnels aux sommes dépensées, au début de l’hiver. Pratique pour s’offrir de bonnes chaussettes chaudes en laine de mérinos, par exemple.
• La Cordée: Il y en a plusieurs dans Montréal. Ils ont un bon stock de manteaux à partir de fin octobre/début novembre.
• Sports Experts: Sorte de Décathlon montréalais, le magasin est bien fourni en matériel de sport, mais je n’y ai pas trouvé beaucoup d’articles pour l’hiver.

Écumez les moults blogs d’expatriés et de canadiens, ils prodiguent de toute manière toutes sortes de conseils pour s’habiller chaudement et « survivre » à l’hiver. Pas de panique néanmoins, s’il y a bien quelque chose que j’ai remarqué, c’est que les français ont tendance à exagérer la violence de l’hiver et du froid canadien. Seul le vent a tendance à faire sérieusement envie de rentrer au chaud. En effet il est amplifié par la longueur des rues toutes parallèles et en devient très puissant… Mais de manière générale, si l’on habite pas très loin du métro et qu’on est bien équipé, l’hiver est bien vivable!

Décembre

Pluies, neige. -15 à 0 °C.

La neige fond vite, car les services de déneigement sont diablement efficaces. Il y a des gros cailloux de sel partout sur la route et les trottoirs. Il faut d’ailleurs nettoyer régulierement ses bottes avec un produit (du vinaigre blanc est suffisant, et moins cher), car le sel est corrosif!

Janvier

NEIGE. -15 à -25 °C.

C’est le gros de l’hiver, avec son lot de tempêtes (+30cm de neige par tempête). Globalement, la neige ne fond pas, il en reste toujours un peu sur les trottoirs. Dès que les températures remontent, les chutes de neige se transforment en pluies, et la nuit l’eau gèle. On a donc un mix de poudreuse, de piscine et de patinoire en alternance selon les températures. Le bonheur!

Un nouveau mot à ajouter au dictionnaire québécois: le « slush » est la neige fondue qui se transforme en boue dans les villes, et qui occupe les trottoirs.

On a apparement eu droit à l’épisode de froid le plus intense depuis 1920, selon MétéoMédia, le référent météo à Montréal.

Février

Neige. -20 à -5 °C.

Février est le mois le plus agréable de l’hiver. Il y a beaucoup de journées ensoleillées, toujours un grand froid, mais un froid sec, du genre vivifiant (sortir en pull par 0 degrés n’est pas choquant car le froid est moins vicieux qu’en France). Il y a toujours quelques grosses tempêtes de neige.

Mars

Toujours pas le début du printemps. -15 à 5 °C.

C’est le mois de la remontée des températures et de la fonte des neiges. C’est plus que jamais la pagaille sur les trottoirs car avec le dégel on retrouve toutes les cochonneries que les gens ont jeté par terre en automne et qui ressurgissent tels des fossiles préhistoriques…

Il y a une vraie différence entre la première moitié du mois et la seconde. À partir de la seconde on peut ressortir les baskets et le manteau de mi-saison (Le kiff total après 5 mois de bottes !).

Anecdote amusante: les routes sont toutes blanches, pas à cause de la neige mais à cause du sel !

Avril

L’hiver commence à se faire vraiment long. -5 à 15 °C.

Malgré l’hiver qui dure (encore une tempête de neige le 10 avril, ne rangez pas vos bottes trop tôt comme moi !), en avril on assiste au retour des terrasses en villes. Elles sont en effet démontées le reste de l’année car inutilisables en hiver.

Ces photos ont été prises à 2 jours d’intervalle. C’est ça le mois d’avril: tempêtes de neige un jour et canicule (22 degrés) le lendemain !

À la fin du mois il y a des inondations impressionantes dans certains coins de l’île de Montréal (le centre-ville est néanmoins épargné), car la fonte des neiges fait déborder bon nombre de rivières et affluents du fleuve Saint-Laurent. Lors de notre tour de l’île à vélo, cela nous a valu quelques détours…

Mai

Le mois de mon départ, je ne peux donc pas en dire grand chose, si ce n’est qu’au 10 mai il n’y avait toujours pas de feuilles sur les arbres et de fleurs dans les parcs!.. Mais même les québécois ne trouvent pas ça normal. Encore une fois l’adage « Y’a plus d’saisons de nos jours ! » est vérifié…

Étant toujours en contact avec mes amis sur place, je peux cependant attester que l’été est enfin arrivé, à la moitié du mois. L’ambiance en ville est vraiment très différente dès que les beaux jours reviennent, et à peu près tout le monde en ville occupe les terrasses et parcs. Les rues piétonnes ré-ouvrent, c’est vraiment très festif!

Une photo printemps (inexistant, finalement…) – été à Montréal pour conclure: